Saturday, January 12, 2013



Dans la conduite d’un entretien, la formulation des questions posées par la personne qui conduit les échanges influence fortement les réponses que va produire son interlocuteur. Pour permettre à quelqu’un de s’exprimer le plus « librement » possible, la posture la plus souvent recommandée est une posture d’écoute active. Cette écoute active se fonde essentiellement sur une démarche de reformulation.
Porter, psychosociologue américain, a dégagé 6 attitudes généralement observables qui peuvent servir de points de repère pour adopter les bons réflexes lors de la conduite d’un entretien.


Les 6 attitudes de Porter
Apport de solution
Vous dites à l’autre ce qu’il convient de faire, à l’appui de votre expérience et de vos préférences, mais cette solution peut générer un malaise chez votre interlocuteur qui n’en est pas l’auteur.
Exemple : « Vous devriez proposer plus de situations jouées avec un public comme celui-là ! »

Evaluation
Vous émettez un jugement de valeur sur autrui, en faisant référence aux normes, valeurs ou critères qui sont les vôtres et qui peuvent ne pas être partagés par votre interlocuteur.
Exemple : « Ce n’est pas bien, cet animateur n’a vraiment pas fait son travail ! »

Soutien
Vous exprimez votre compréhension, voire votre approbation des sentiments de votre interlocuteur en vous référant à une communauté d’épreuves entre vous, mais cette attitude peut, selon les cas, générer de la dépendance, un refus hostile, voire de la colère.
Exemple : « Je comprends votre déception, nous ne proposons vraiment pas des moyens financiers adaptés aux besoins pédagogiques de votre projet d’animation. »
 Investigation
Vous posez une question sur un sentiment, un fait, une opinion, une intention d’action, risquant de laisser apparaître ce qui est important pour vous. Pour que ce questionnement ne soit pas perçu comme déplacé, les questions doivent inciter votre interlocuteur à réfléchir.
Exemple : « Quel matériel envisageriez vous d’acheter ? »
 Interprétation
Vous expliquez le non-dit de l’interlocuteur : causes profondes, raisons informulées, motifs inavoués. Ajout ou restriction à la pensée de votre interlocuteur, l’interprétation n’est donc jamais neutre.
Exemple : « Finalement, vous avez ressenti cela comme une volonté d’abandon. »

Compréhension – reformulation
Vous ré exprimez le plus fidèlement possible les paroles d’autrui en respectant la manière dont il les vit. Cette attitude manifeste tout particulièrement votre empathie, c'est-à-dire votre capacité à vous mettre à la place de l’autre, en acceptant sa vision des choses.
Exemple : « Si je comprends bien, vous me dites que personne ne vous a prévenu. »

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