Introduction
1. Définition de la macroéconomie.
2. Les objectifs de la macroéconomie.
3. Macroéconomie et Microéconomie.
4. L'importance des horizons temporels dans les analyses macroéconomiques :
court terme et log terme.
5. Economie fermée et économie ouverte.
6. Les lignes directrices de la pensée économique : classique et keynésienne.
Partie I. Introduction à la macroéconomie
Titre 1 : Les
unités institutionnelles
1. Les ménages
2. Les sociétés non financières (SNF)
3. Les sociétés financières (SF)
4. Les administrations publiques
5. les administrations privées
6. le reste du monde
Titre 2 : les
opérations économiques
1. les opérations sur les biens et services
1.1. La production
1.2. La consommation
1.3. La formation brute du capital fixe
2. les opérations de répartitions
3. les opérations financières
Titre 3 : le
circuit économique
1. Définition du circuit économique
2. les flux
2.1. Flux réels
2.2. Flux monétaires
2.3. Flux financiers
3. Les opérations et les flux
4. Le circuit économique complet
Titre 4 :
Introduction à la comptabilité nationale
Partie II : L'économie dans le long terme
Titre 1. Le
revenu national
1. Les déterminants de la production totale des biens et services
1.1. Les facteurs de production
1.2. L'offre de biens et services
2. Les déterminants de la demande des biens et services
2.1. La consommation
2.2. L'investissement
2.3. Les dépenses publiques
3. Les déterminants de l'équilibre entre l'offre et la demande de biens et
service
Titre 2.
Monnaie et inflation
1. Qu’est ce que la monnaie
2. Les fonctions de la monnaie
3. Les formes de la monnaie
4. La demande de monnaie
5. La théorie quantitative de la monnaie
6. La monnaie et l'inflation
7. Inflation et les taux d'intérêt
8. Taux d'intérêt nominal et demande de la monnaie
Titre 3. Le
chômage
1. Définition et mesure du chômage
2. le taux de chômage naturel
3. Chômage frictionnel et chômage structurel
4. Chômage et offre globale de travail
Titre 4.
L'équilibre macroéconomique en économie fermée
1. Les politiques macroéconomiques en économie fermée
2.1. La politique budgétaire
2.2. La politique monétaire
2. Le niveau des prix et l'équilibre macroéconomique
2.1. La courbe de demande globale
2.2. La courbe d'offre globale
3. L'équilibre macroéconomique à court terme
4. L'équilibre macroéconomique à long terme
Titre 5.
L'économie ouverte
1. Le déficit
1.1. Le déficit dans une économie ouverte de petite taille
1.2. Le déficit dans une économie ouverte de grande taille
2. Le déficit commercial
2.1. Les flux internationaux de biens et de capitaux
2.2. Les taux de change
- Taux de change nominal et taux de change réel
- Taux de change réel et exportations nettes
3. L'impact des politiques économiques sur le taux de change réel
Titre 6.
L'équilibre macroéconomique en économie ouverte
1. La balance des paiements
2. Le marché des changes
3. politique monétaire et taux de change
3. La politique macroéconomique en économie ouverte
- Le modèle IS-LM en économie ouverte
- La politique macroéconomique en régime de change fixe
- La politique macroéconomique en régime de change flexible
Partie III : théorie de la croissance économique dans le long terme
Titre 1. La
croissance économique
1. Accumulation du capital
2. Accroissement du travail
3. Progrès technologique
4. La stimulation de la croissance économique
5. Relations entre diverses sources de la croissance économique : le modèle
de Solow
6. La théorie de la croissance endogène
Titre 2. Le
progrès technique
1. Progrès technique et taux de croissance
2. les déterminants du progrès technique
Partie IV: la théorie des fluctuations économiques : l'économie dans le court et
moyen terme
Titre 1. Les
fluctuations économiques
Titre 2.
Arbitrage entre inflation et chômage
1. Evolution du chômage
2. Détermination des salaires
- salaires d'efficience
- salaires et chômage
3. Détermination des prix
4. Le taux de chômage structurel
Titre 3. Les
marchés financiers
1. La demande de monnaie
2. la détermination du taux d'intérêt
3. Le modèle IS-LM
3.1. La demande globale
- La consommation
- L'investissement
- Les dépenses gouvernementales
3.2. L'équilibre sur le marché des biens (IS)
3.3. Le marchés financiers et la relation LM
3.4. Le modèle IS-LM
4. Politique budgétaire et politique monétaire
Titre 4.
Fondements microéconomiques de la macroéconomie
1. La consommation
2. L'investissement
3. L'offre et la demande de monnaie
4. La théorie des fluctuations économiques
Partie V. Les anticipations
Titre 1.
Marchés financiers
1. Prix des obligations et courbe des taux
2. Les variations des cours des actions
3. Les bulles et les cours d'actions
Titre2.
Consommation et investissement
1. Consommation et prévoyance
2. Investissement et anticipation de profit
Titre 3.
Politique économique
1. La politique monétaire et les anticipations
2. Réduction du déficit, anticipations et production
Bibliographie
- Beraud A., Introduction à l’analyse macroéconomique, 3ème édition,
Anthropos
- Blanchard Olivier et Cohen Daniel, Macroéconomie (Pearson Education,
2004, 3ème édition)
- Blanchard Olivier, Macroéconomie, Pearson Education 2004
- De Mourgues Michelle, Macroéconomie monétaire, Economica, 2000.
- DEVOLUY Michel, Théories macroéconomiques. Fondements et controverses,
Nouvelle Edition Masson, Paris, 1998
- Hairault J. O. (éditeur), Analyse Macroéconomique, volumes 1 et 2, La
découverte, 2000
- Jalladeau J., Introduction à la macroéconomie. Modélisation de base et
redéploiements théoriques contemporains. 2ème édition.
-KEMPF Hubert, Macroéconomie, Dalloz, Série "HyperCours Economie et
gestion", Paris,
- Keynes J M., Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
Edition Payot, 1993.
- Mankiw Gregory N., Macroéconomie, (traduction de la 5ème
édition américaine par Jean Houard) de Boeck, 3ème édition 2003.
- Mankiw Gregory N, Principe de l'économie, Economica, 1998 pour la
traduction française.
- Muet P-A., Théories et modèles de la macroéconomie, Economica 2003.
- MUET Pierre-Alain, Introduction à l'analyse macroéconomique, Les éditions
de l'Ecoel polytechnique, Paris, 2004.
- Nézeys Bertrand, Economie politique, Economica, 1998.
- Piriou Jean-Paul, La Comptabilité nationale, Repères, La Découverte
- Richard G. Lipsey et Steiner, Analyse économique Tome 1, éditions Cujas.
- Romer, D., Macroéconomie approfondie, McGraw-Hill, 1997.
- Stiglitz Joseph E., Principe d'économie moderne, de boeck, 2000.
- Walker Donald A., La théorie de l'équilibre général, de nouveaux
éclairages, Economica, 1999.
Partie I. Introduction à la macroéconomie
Titre 1 : Les unités institutionnelles
Une unité institutionnelle désigne un acteur économique ou un agent
économique. Il s'agit d’un centre de décision autonome. Elle peut être un
ménage, une entreprise, une administration publique, etc. Elle s'engage dans
des activités économiques et réalise des opérations avec les autres unités.
Elle doit exercer ses activités sur le territoire national pendant au moins un
an pour être comptabilisée dans les secteurs institutionnels résidents.
Le secteur institutionnel regroupe les unités institutionnelles ayant la
même activité. Il existe cinq secteurs institutionnels résidents : les ménages,
les sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations
publiques, les administrations privées. Le reste du monde, n'est pas considéré
comme un secteur institutionnel.
7.Les ménages
Les ménages regroupent les ménages ordinaires, les ménages collectifs et
les entreprises individuelles.
Les ménages ordinaires sont constitués d'un ensemble de personnes vivant
sous le même toit. Les ménages collectifs sont constitués de personnes vivant
dans des foyers, des maisons de retraites, etc. Les entreprises individuelles
sont des unités économiques dont la fonction est la production de biens et
services pour leur propre usage.
La fonction principale des ménages est la consommation. Le revenu est le
résultat des rémunérations des facteurs de production (travail, capital, terre)
et des transferts.
8.Les sociétés non financières (SNF)
Les sociétés non financières sont des entreprises dont la fonction
principale est la production de biens et services marchands. Leurs ressources
sont les résultats de production et les subventions en provenance des
administrations publiques
Les sociétés financières (SF)
Les SF sont constituées par l’ensemble des sociétés et
quasi-sociétés dont la principale fonction est d’offrir des services
d’intermédiation financière et/ou d’exercer des activités financières
auxiliaires. Elles tirent leurs ressources des fonds provenant des engagements
financiers. Il existe cinq sous secteurs financiers : les banques centrales,
les autres institutions financières monétaires, les intermédiaires financiers,
les auxiliaires financiers, les sociétés d’assurance et les fonds de pension.
2.
Les administrations publiques
Les administrations publiques sont des unités
institutionnelles gouvernementales. Leur composition dépend de la comptabilité
nationale du pays. Selon les normes européennes par exemple, elles regroupent :
l’administration centrale (les ministères), l’administration territoriale et
les administrations de sécurité sociale. Au Maroc, il s’agit de l’Etat, des
collectivités locales et de la sécurité sociale.
Elles offrent des services non marchands, ou vendent
des biens et services à titre accessoire. Leurs ressources sont les contributions
obligatoires
3.
Les administrations privées
On les appelle aussi les institutions sans but
lucratif au service des ménages. Elles produisent des biens et services pour
les ménages et sont financées par les cotisations volontaires. Il s'agit par
exemple des associations, des syndicats, des partis politiques, etc.
4.
Le reste du monde
Ce secteur n'est pas considéré comme un secteur
institutionnel. Il regroupe les unités non résidentes qui effectuent des
opérations avec l'économie nationale.
Titre 2 : Les
opérations économiques
1. Les opérations sur les biens et services
1.1.
La production
La production consiste en la création, la fabrication
et la fourniture de biens et services. Il existe deux types de production :
- La production marchande : vendue sur un marché
dans le but de réaliser un bénéfice. C'est la production des entreprises,
permettant de rémunérer les employés (salaires) et les apporteurs de fonds
(intérêts et profits)
- La production non marchande regroupe la production des
administrations publiques et des associations à but non lucratif et à caractère
social.
1.2. La consommation
La consommation est le fait de consommer des biens et
services pour satisfaire des besoins. Elle peut être manifestée par les
consommateurs, les entreprises et l’Etat. La consommation est de deux types :
la consommation finale et la consommation intermédiaire.
1.3. La formation brute du capital fixe (FBCF)
C’est un agrégat qui mesure l’investissement en
capital fixe des agents économiques résidents. Le capital fixe est l'ensemble
des actifs corporels ou incorporels destinés à être utilisés dans le processus
de production pendant au moins un an (ce sont des biens durables).
2.
Les opérations de répartition
Les opérations de répartition consistent en la
répartition de la valeur ajoutée créée par la production entre salariés,
propriétaires d’entreprises et administrations publiques. On ajoute aussi la
redistribution faite par les administrations publiques (allocations financées
par les prélèvements).
Les ménages et entreprises payent des cotisations et
des charges aux administrations publiques. Celles-ci reversent des prestations
en cas de maladie, pour les enfants ou en cas de retraite.
3.
Les opérations financières
Les opérations financières représentent les
engagements pris par les agents économiques les uns envers les autres, en
contrepartie de monnaie ou de produits. Exemple : les prêts
Titre 3 : Le circuit économique
1.
Définition du circuit économique
Le circuit est une représentation du fonctionnement
d’une économie sous forme de flux orientés reliant des agents ou des
opérations.
L’analyse de
circuit est macroéconomique. Elle insiste sur l’interdépendance des flux
(notamment entre l’offre et la demande). Le circuit économique schématise les
divers et multitude actes émanant des agents qui prennent des décisions de
production et d'échange de biens et de services et donne une vue globale de la
vie économique. Il donne aussi une description des relations essentielles entre
la production des richesses, leur répartition entre les agents et leur
utilisation.
2.
Les flux
Le flux est une
grandeur économique mesurée au cours d’une période de temps (elle s’oppose à la
notion de stock). En général, les flux sont réciproques. A un flux réel
(travail par exemple) correspond en contrepartie un flux monétaire (salaire).
Cependant, certains flux sont unilatéraux et n'ont donc pas de contrepartie. Il
peut s'agir, par exemple, d'un flux réel qui n'a pas de contrepartie monétaire
(service gratuit d'une administration publique par exemple). A l'inverse, un
flux monétaire peut ne pas avoir en retour un flux réel ou un flux monétaire
(don effectué par un ménage à une association qui est une administration
privée).
- Flux réels : portent sur les biens et services
- Flux monétaires : sont généralement la
contrepartie des premiers. On paie des salaires en contrepartie du travail.
- Flux financiers : portent sur des créances et
des dettes
Titre 4 :
Introduction à la comptabilité nationale
1. Définition
et objectifs
La comptabilité
nationale est une présentation quantifiée de l’activité économique d’un pays.
Elle mesure les flux monétaires représentatifs de l’économie d’un pays pendant
une période de temps, en principe une année. Le système d’évaluation est régi
par des normes conventionnelles et codifiées. Il utilise le compte comme
instrument de base.
La comptabilité
nationale a pour objectif de modéliser et d’étudier l'activité économique d'un
pays donné pendant une durée précise (la plupart du temps un an) et de prévoir
l'évolution d'une conjoncture. La comptabilité nationale peut être ainsi un
outil de prévision pour aider un gouvernement à trouver des solutions, ou à
relancer la consommation par exemple. Les comptes nationaux sont publiés par
trimestre ou par année.
2. Les
indicateurs de la comptabilité nationale
La comptabilité
nationale prend en compte plusieurs indicateurs, mais le plus important est le
Produit Intérieur brut (PIB).
PIB = la somme
des valeurs ajoutées des biens et services produits dans un pays donné au cours
d'une année. Le PIB mesure l’activité économique.
En grandeur
réelle, une économie produit et vend une multitude de biens et services. Pour
interpréter correctement ce que mesure le PIB, on doit comprendre certaines
règles qui président son calcul.
Le PIB
additionne la valeur de tous les biens et services en une seule mesure. La
variété des produits présents dans l'économie complique son calcul car chaque
produit a une valeur différente. Pour calculer la valeur totale des biens et
services, on utilise leur prix du marché. Le PIB ne prend en compte que les
biens et services produits au cours de la période à laquelle il se réfère. Il
ne comptabilise pas les transferts d'actifs entre deux acteurs économiques
(vente d'une voiture de collection par exemple) car cela n'ajoute rien à la
richesse globale de l'économie. Le PIB prend en considération la production en
vue de constitution de stocks tout autant que la production en vue de vente
finale.
La plupart des
biens sont produits en diverses étapes : les matières premières sont
transformées en biens intermédiaires qui seront vendus pour être transformés en
produits finis. Le PIB n'inclut que la valeur des produits finis car la valeur
des biens intermédiaires est déjà incluse dans le prix des biens finaux.
La valeur
ajoutée d'une entreprise est égale à la valeur de sa production diminuée de la
valeur des biens intermédiaires. Au niveau de l'économie, la somme de toutes
les valeurs ajoutées doit être égale à la valeur de tous les biens et services
finaux. On peut dire aussi que le PIB est égal à la valeur ajoutée totale de
toutes les entreprises présentes dans une économie.
Pour tous les
biens qui ne peuvent avoir un prix sur le marché (logement ou les services
publics par exemple), on fait une estimation de leur valeur. On appelle cette
dernière "la valeur imputée".
On ne
comptabilise pas le travail domestique. On n'impute pas non plus la valeur des
biens et services vendus dans l'économie souterraine.
Le caractère souvent approximatif des
imputations et l'exclusion de nombreux biens et services du calcul du PIB font
que ce dernier reste une mesure imparfaite de l'activité économique. La
comparaison des niveaux de vie économique d'un pays à
l'autre
est difficile en conséquence. Cependant, le PIB, quand l'importance des
approximations demeure constante dans le temps, reste utile pour comparer
l'évolution de l'activité économique d'un pays d'une année à l'autre.
3. Calcul du PIB
-
L'approche par la production des unités résidentes :
PIB
aux prix du marché = ∑ valeurs ajoutées + impôts sur les produits -
subventions sur les produits
La
somme des valeurs ajoutées, c'est la production réellement réalisée par tous
les agents économiques. Cela permet donc de connaître la production totale
réalisée dans l'année. Cependant, les valeurs ajoutées sont évaluées aux prix
de base, c'est-à-dire sans les impôts sur les produits dont notamment, TVA. Les
valeurs ajoutées étant calculées hors taxes, il faut ajouter les impôts sur les
produits pour avoir le PIB « aux prix du marché ». On soustrait le montant des
subventions car ces subventions permettent aux entreprises de diminuer leurs
prix.
-
L'approche par la demande adressée aux unités résidentes :
PIB
aux prix du marché = Dépenses de consommation finale + FBCF + Exportations –
Importations
En
effet, la demande provient soit des unités résidentes pour la consommation ou
pour l'investissement, soit des unités non résidentes (cette demande correspond
donc à l'exportation qu'il faut ajouter à la demande intérieure). Cependant,
une partie de la demande intérieure peut être satisfaite par des unités non
résidentes (il s'agit donc des importations qu'il faut enlever de la richesse
créée par les unités résidentes).
-
L'approche par les revenus distribués par les unités de productions résidentes
PIB
aux prix du marché = Rémunération des salariés + EBE (et revenus mixtes) +
Impôts (sur la production et les importations) - subventions.
En
effet, toute la richesse créée est redistribuée sous forme de revenus primaires
(salaires pour les salariés, EBE pour les sociétés, revenus mixtes pour les
indépendants) ; la différence entre les impôts sur la production et les
importations et les subventions correspond à une sorte de revenu primaire
puisqu'elle est prélevée sur la valeur ajoutée créée comme la rémunération des
salariés pour calculer l'EBE. Autre explication : les revenus primaires
proviennent du partage de la valeur ajoutée calculée aux prix de base ; pour
obtenir la somme des valeurs ajoutées aux prix du marché, il faut rajouter à la
somme des revenus primaires le supplément payé du fait de ces impôts (nets des
subventions) sur la production et les importations.
-
le PNB (Produit National Brut) remplacé aujourd'hui dans la comptabilité
nationale par le RNB (revenu national brut) :
RNB
= PIB + revenus reçus du reste du monde - revenus versés au reste du monde +
subventions reçues du reste du monde - impôts sur la production versés au reste
du monde.
Il
s'agit donc d'un indicateur de revenu national souvent utilisé dans les
comparaisons internationales de niveau de vie car il regroupe l'ensemble des
revenus reçus par les unités résidentes (le PIB étant, dans l'optique des revenus,
un agrégat des revenus versés par les unités résidentes, y compris donc à des
unités non résidentes).
4.
Les limites du PIB et les comparaisons internationales
Le
PIB est souvent transformé en PIB/habitant pour mesurer le niveau de vie.
PIB
par habitant = PIB/population totale
Les
comparaisons internationales de PIB ou PIB par habitant (ou RNB par habitant)
posent des problèmes spécifiques. Tout d'abord, la comparaison dans le temps
dans un même pays suppose l'élimination des effets de l'inflation. Il faut donc
toujours calculer le PIB réel (corrigé de l'inflation). Ensuite, la comparaison
de PIB de plusieurs pays à plusieurs dates pour comparer la croissance pose des
problèmes. Il faut une unité commune. On prend souvent le dollar. Mais pour transformer
des yens ou des euros en dollars, il faut savoir quel taux de change retenir.
Or, depuis le début des années 1970, le dollar flotte, c'est-à-dire que son
cours (le prix qu'il faut payer pour en acheter) change tous les jours en
fonction de l'offre et de la demande sur les marchés des changes. Pour remédier
à ce problème, on calcule les PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA).
C'est-à-dire, chercher le taux de change fictif qui, compte tenu des prix sur
chacun des marchés, assure le même pouvoir d'achat dans les deux pays
concernés. Enfin pour comparer des PIB, il faut supposer que les définitions et
les modes de calcul sont partout les mêmes. Ce n'est pas réellement vrai, même
si les efforts des organismes internationaux vont dans le sens du rapprochement
des méthodes de calcul.
5.
PIB réel, PIB nominal et déflateur
-
PIB nominal et PIB réel
Le PIB nominal est la valeur de biens et services, mesurée à
prix courants. Or pour mesurer correctement le bien-être économique, il faut
apprécier la production de biens et services en neutralisant l'influence de la
variation des prix d'où le PIB réel qui mesure la valeur des biens et services,
mesurée à prix constants.
Pour mesurer le PIB réel, on choisit une année de base et on
additionne la valeur de tous les biens et services aux prix de cette année
(voir les exercices du cours).
- Le
déflateur
Le déflateur du PIB est le rapport entre PIB nominal et PIB
réel :
Déflateur du PIB = PIB nominal / PIB réel
Le déflateur mesure le prix de l'unité caractéristique de
production par rapport à son prix au cours de l'année de base.
PIB réel = PIB nominal / Déflateur du PIB (voir
les exercices du cours)
6.
Le PIB selon la méthode des dépenses
La
comptabilité nationale répartit le PIB en quatre grands groupes :
La
consommation (C), l'investissement (I), les dépenses publiques (G) et les
exportations nettes (NX).
Soit
Y qui désigne le PIB,
Y
= C + I + G + NX
La
consommation englobe tous les biens et services achetés par les ménages.
L'investissement
regroupe l'investissement fixe des entreprises, l'investissement fixe
résidentiel des ménages et l'investissement en stocks des entreprises.
Les dépenses publiques désignent les biens et services
achetés par les pouvoirs publics
Les exportations nettes recensent la valeur de tous les
biens et services exportés vers d'autres pays, diminuée de la valeur de tous
les biens et services achetés dans ce pays. Les exportations nettes
représentent les dépenses nettes effectuées par le reste du monde pour acquérir
les biens et services par toute économie donnée.
1. Les
autres mesures du revenu
►
PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance du reste du monde – revenus des
facteurs versés au reste du monde
Le PIB mesure le revenu total gagné sur le territoire d'un
pays. Il comprend le revenu total gagné sur le territoire par des non résidents
mais non celui que gagnent à l'étranger des résidents du pays considéré.
Le PNB mesure le revenu total gagné par les résidents d'un
pays. Il comprend le revenu gagné à l'étranger par les résidents de ce pays,
mais non celui que gagnent sur le territoire de celui-ci des non-résidents.
► PNN = PNB – amortissement
Le PNN est obtenu en déduisant du PNB l'amortissement qui mesure
la perte annuelle de valeur du stock de capital existant
Partie II : L'économie dans le long terme
Titre 1.
Le revenu national
1. Les déterminants de la production totale des biens et services
La production de biens et service de toute économie, c'est-à-dire
son BIP est fonction de ses facteurs de production et sa capacité à les
transformer dans le cadre d'une fonction de production.
1.1. Les facteurs de production
Les deux
principaux facteurs de production sont le capital (K) et le travail (L). Pour
des raisons de simplicité, nous supposons que ces facteurs de production sont
fixes pour l'instant.
1.2.
Fonction de production
Y = F (K , L)
La fonction de production exprime la disponibilité
technologique. La technologie détermine la manière dont le capital et le
travail puissent être transformés. L'évolution technologique modifie la
fonction de production.
De
nombreuses fonctions de production sont dotées de rendements d'échelle
constants. A chaque fois qu'il y a un accroissement proportionnel de tous les
facteurs de production, cela entraîne une hausse équivalente de la production.
zY = F (zK , zL)
1.3.
L'offre de biens et services
Les
facteurs de production et la fonction de production déterminent conjointement
l'offre de biens et services qui est égale à la production de l'économie.
Y = F ( K¯ , L¯) = Y¯
On suppose pour l'instant que les facteurs de production sont
fixes.
2. Les déterminants de la demande des biens et services
2.1. La consommation
Les ménages disposent du revenu Y. Ils paient des impôts (T) à
l'Etat et ensuite répartissent le reste, c'est-à-dire (Y-T) appelé le revenu
disponible, entre consommation et épargne.
Le niveau de consommation dépend du revenu disponible. C = C
(Y-T). Cette équation s'appelle la fonction de consommation.
La propension marginale à consommer (PMC) désigne la variation de
la consommation correspondant à un accroissement du revenu disponible d'une
unité. Elle est comprise en 0 et 1. (Graphique voir diapos - présentation
3)
2.2. L'investissement
Les entreprises ainsi que les ménages demandent des biens
d'investissement. L'investissement dépend du taux d'intérêt. Un projet est
rentable quand son rendement est supérieur à son coût. Et comme le taux d'intérêt
est le coût des capitaux qui ont financé l'investissement, alors toute hausse
du taux d'intérêt pèse sur la rentabilité du projet.
On distingue le taux d'intérêt nominal et le taux d'intérêt réel.
Le premier est le taux que paient les investisseurs pour emprunter de l'argent.
Le taux d'intérêt réel est le taux d'intérêt nominal corrigé des effets de
l'inflation. Ce taux mesure le coût réel de l'emprunt. L'investissement est
donc fonction du taux d'intérêt réel. I = I (r). Il s'agit d'une relation
négative. L'investissement diminue quand le taux d'intérêt augmente. (Voir
graphique dans diapo, présentation 3)
2.3. Les dépenses publiques
Les dépenses publiques (G) sont des dépenses faites par les
pouvoirs publics.
Les dépenses publiques sont égales aux impôts diminués des
transferts ( T). On a donc G =T . Si G > T, l'Etat encourt un déficit
budgétaire. Si G < T, l'Etat réalise un excédent budgétaire. On considère
que les dépenses et les recettes d'Etat sont des variables exogènes pour la
simplification G = ¯G et T = ¯T
3. Les déterminants de l'équilibre entre l'offre et la demande de
biens et services
Pour
la simplification, on suppose que l'économie est fermée. On a :
Y
= C + I + G
C
= C (Y-T)
I
= I (r)
G
= ¯G
T
= ¯T
On
a la fonction de production :
Y
= F (¯K , ¯L)
on suppose que K et L sont fixes
Y
= ¯Y
En
substituant les fonctions de consommation et d'investissement dans l'identité
du revenu national, nous obtenons :
Y
= C (Y – T) + I (r) + G
Comme
les variables G et T sont déterminées par la politique budgétaire et que le
niveau de la production Y est déterminé par les facteurs de production et la
fonction de production, on peut écrire :
Y¯ = C (Y¯ - T¯) + I(r) + G¯
Cette équation établit que l'offre de production est égale à
la demande de celle-ci. Cette dernière est la somme de la consommation, de
l'investissement et des dépenses publiques. Le
taux d'intérêt doit s'ajuster pour que la demande de biens et services soit
égale à l'offre de ceux-ci.
Cette
affirmation devient plus claire en faisant intervenir les marchés financiers.
D'après
l'identité comptable du revenu national, on a :
Y
– C - G = I
Le
premier terme de cette équation désigne l'épargne nationale (ce qui reste du
revenu après que les demandes de consommateurs et de l'Etat aient été
satisfaites). Ceci montre aussi que l'épargne est égale à l'investissement.
Dans
l'épargne nationale, il y a l'épargne des ménages et l'épargne de l'Etat :
(Y
– T – C ) + (T – G) = I
Le
taux d'intérêt s'ajuste pour faire en sorte que, épargne et investissement
soient égaux. (Voir graphique sur Diapo – présentation 3).
L'épargne
est représentée par une droite verticale, l'investissement est une courbe
décroissante du taux d'intérêt. L'intersection entre les deux, détermine le
taux d'intérêt d'équilibre.
Titre
2. Monnaie et inflation
1. Qu’est ce que la monnaie (voir présentation 4)
Les économistes
définissent la monnaie à partir de ses trois fonctions et qui sont : moyen
de paiement, unité de compte et réserve de la valeur.
2. Les fonctions de la monnaie
Moyen de paiement
La première fonction de la monnaie
est de faciliter le commerce, c'est-à-dire les échanges de biens et de services
bénéficiant aux deux parties concernées. Cette fonction est appelée instrument
d’échange. Lorsque l’échange a lieu en absence de monnaie, on dit qu’il s’agit
d’un troc. Le troc implique un échange direct d’un bien ou service contre un
autre. Toutefois, pour que le troc soit possible, il doit y avoir une double
coïncidence entre les besoins respectifs. Un individu doit posséder ce que
l’autre désire, et vice versa. Si X a des pommes, il peut les échanger contre
les chaussettes de Y dont il a besoin, lorsque Y a lui aussi besoin de ses
pommes. Le troc permet donc un supplément de satisfaction à chacun d’entre eux.
Mais si X dispose de bois et que Y n’a nullement besoin, il faut que l’un d’eux
ou les deux trouvent une troisième personne, dans l’espoir de réaliser un
échange multilatéral. La monnaie facilite l’échange de ce type. X vend son bois
contre de la monnaie et avec ce moyen il va acheter tout ce dont il a besoin.
Les avantages de la monnaie sont encore plus évidents si on songe aux milliards
d’échange qui puissent exister dans une économie moderne.
Quel est alors le bien qui peut
servir d’instrument d’échange, c'est-à-dire de monnaie. Un large éventail d’objets a d’ailleurs été
utilisé à cet effet. Le choix d’un objet particulier en tant que ‘monnaie’ peut
être considéré comme le résultat d’une convention sociale. Si vous acceptez la
monnaie comme contrepartie des biens que vous voulez vendre, c’est parce que
les autres accepteront votre monnaie comme contrepartie des biens que vous
voulez acheter.
Toutes sortes d’objets ont été
utilisées comme monnaie par des cultures différentes à des époques différentes.
Les indiens d’Amérique se servaient de perles et les habitants des îles des
Mers du Sud de coquillages. Dans les
camps des prisonniers pendant la 2ème guerre mondiale, les
cigarettes étaient un instrument d’échange.
Pendant longtemps l’or a été le
principal instrument d’échange. Cependant la valeur d’une pièce d’or dépend de
son poids, de sa pureté ainsi que de l’offre et de la demande sur le marché de
l’or. Il serait très coûteux de la peser et de la vérifier à chaque
transaction. Dès lors l’une des fonction de l’Etat jusqu’au 20ème
siècle a été de frapper les pièces d’or, garantissant ainsi leur poids et leur
qualité.
De nos jours tous les pays développés
utilisent comme monnaie du papier, spécialement imprimé par l’Etat à cet effet,
ainsi que les pièces de métal. Cependant la plupart des transactions sont
effectuées à l’aide de chèques, de cartes de crédit ou de virement entre
banques. Les économistes considèrent que les encaisses détenues sous forme de
compte-chèques sont de la monnaie, au même titre que les billets parce qu’elles
sont acceptées comme mode de paiement presque partout, et remplissent donc une fonction d’instrument d’échange.
Réserve de la valeur
Les gens n’accepteront
d’échanger ce qu’ils possèdent contre de la monnaie que s’ils pensent pouvoir
ultérieurement échanger cette monnaie contre les biens ou services qu’ils
désirent. Par conséquent, pour que la monnaie puisse jouer son rôle
d’instrument d’échange, elle doit garder sa valeur, du moins pour une période
courte. Cette fonction est plus connue sous le nom de fonction de
« réserve de la valeur ».
Il existe beaucoup
d’autres réserves de valeur. L’or, qui n’est plus une « monnaie »
parce qu’il n’est plus utilisé comme instrument d’échange, continue néanmoins à
servir de réserve de valeur. En Inde, par exemple, les gens détiennent une
grande part de leur épargne sous forme d’or. La terre, les actions, les
obligations, le pétrole, les ressources minières sont autant de réserves de
valeur. Mais aucune n’est parfaitement sûre dans la mesure où il est impossible
de savoir précisément contre quoi elles pourront être échangées dans le futur.
Les pièces, les billets, les comptes-chèques et les autres formes de monnaie ne
sont pas non plus des réserves de valeur parfaitement sûres. En cas de
fluctuation de prix, le montant de ce que vous pourrez acheter avec vos
liquidités ou avec l’argent placé sur votre compte en banque ne sera pas le même.
La monnaie a la
propriété de liquidité qui la qualifie pour être le meilleur instrument de réserve de
pouvoir d’achat immédiat.
Unité de compte
Par opposition à la situation de
troc, la monnaie en question n’est pas une marchandise prise parmi les autres,
mais bien une unité de référence conventionnelle. On voit apparaître la
première fonction de la monnaie, c’est la monnaie unité de compte.
Son utilisation va permettre des comparaisons
qu’il n’était pas possible d’effectuer
entre des prix exprimés dans des
unités de mesures différentes.
A l’origine, c’est une conception concrète qui
a présidé à l’élaboration de l’unité de compte. Celle-ci a pris des formes très
diverses : coquillage, perles, pierres précieuses, métaux précieux, On a
pu assister ensuite à une dématérialisation
progressive de la monnaie qui a fait accéder celle-ci au statut de
monnaie de compte.
3. Les
formes de la monnaie
Si l’on réserve le terme de monnaie aux
facteurs utilisés pour effectuer des paiements, celle-ci prend les trois formes
suivantes :
- monnaie divisionnaire :
pièces de monnaie ;
- monnaie fiduciaire : billets
de banque inconvertibles ou papier-monnaie ;
- monnaie scripturale : dépôts
bancaires sur lesquels des chèques peuvent être tirés sans préavis.
Notons que l’ensemble des facteurs
précédents représente les disponibilités monétaires.
On s’aperçoit alors que des facteurs
tels que comptes d’épargne ne sont pas retenus dans cette définition. A
côté donc de ces moyens de paiement parfaitement liquides, on trouve également
des disponibilités quasi-monétaires ou encore quasi-monnaie. Il s’agit des placements liquides ou
semi-liquides gérés par les établissements pouvant créer de la monnaie : dépôts
à terme, comptes sur livrets, comptes d’épargne logement, bons de caisse gérés
ou émis par les banques, etc.
L’ensemble formé par les
disponibilités monétaires et quasi-monétaires constitue la masse monétaire au
sens large.
Les économistes ont donné à la monnaie le statut d’actif sans
risque. La question et la difficulté qui
se posent : est-ce que tout actif sans risque pouvait être considéré comme
de la monnaie ? Certains penchèrent pour l’affirmative considérant qu’à
côté de la monnaie, il pouvait exister de la quasi-monnaie ; encore
fallait-il déterminer parmi les actifs liquides ce qui devait entrer dans cette
quasi-monnaie. En fait accorder une nature « monétaire » à des actifs
qui ne pouvaient pas servir d’instrument d’échanges, c’est dénaturer le concept
même de monnaie.
Toutefois, le rapport
Radcliffe (1959) concluait dans ce sens, les autorités monétaires ne pouvaient
pas se désintéresser de l’existence d’actifs liquides autres que la monnaie au
sens strict mais que les agents pouvaient
à tous moments transformer en monnaie. Un des objectifs de la politique
monétaire est de contrôler la progression de la quantité de monnaie, la
surveillance des actifs liquides devenait donc nécessaire. On adopta alors le
concept d’agrégat pour désigner des regroupements
d’actifs ayant des degrés de liquidité
décroissants. De nombreuses modifications et mutations interviennent dans la
notion d’agrégat, leur contenu fut modifié à différentes époques, ainsi que les
critères qui permettaient de les classer (voir présentation 3)
4. Demande de la monnaie
La
demande de monnaie
Pour
les monétaristes, un accroissement de l'offre de la monnaie entraîne une
variation du niveau de prix sans modification de la production ou de l'emploi.
Les prix varient de façon plus ou moins proportionnelle aux fluctuations de
l'offre de monnaie. Certains monétaristes pensent que, même s'il y a du chômage
et que si l'économie fonctionne en dessous de ses capacités de production, les
hausses de l'offre de monnaie se traduisent toujours sous forme de fluctuations
dans le niveau des prix.
Pour
expliquer cette conclusion des monétaristes, on prend l'équation des échanges :
MV
= PY
M
: quantité de monnaie en circulation
V
: Vitesse de circulation de la monnaie, c'est-à-dire le nombre de fois qu'une
unité monétaire est utilisée dans une année.
P
: le prix moyen
Y
: montant total des transactions effectuées dans une année, c'est-à-dire la
production, déduction faite de la variation des stocks.
Les monétaristes posent l'hypothèse
que la vitesse de circulation de la monnaie est constante. Si on suppose que Y
est constant (au niveau de plein emploi par exemple), une hausse de M se
traduit par une augmentation proportionnelle de P.
Cette
équation fournit également une règle simple d'augmentation de l'offre de
monnaie. Pour que les prix restent stables et que le revenu réel augmente par
exemple de 2%, il faut que l'offre de monnaie croisse de 2% par an. La quantité
de monnaie devrait augmenter proportionnellement aux augmentations de la
production réelle. Cela aurait un effet de stabiliser les prix.
Pour les monétaristes, la demande de
monnaie est proportionnelle à la production nominale (revenu). Elle ne dépend
pas du taux d'intérêt. Ils font l'hypothèse de la courbe de demande de la
monnaie est verticale.
Md
= a Ym
La demande de monnaie est égale à
une constante multipliée par le revenu nominal. Et étant donné que la demande
est égale à l'offre :
Md
= Ms
4.
La théorie quantitative de la monnaie
(TQM)
Une augmentation de l'offre de
monnaie fait augmenter proportionnellement la production nominale globale. Et
puisque Ym = PY , Y étant la production réelle, par
conséquent, si Y est fixé, une hausse de la production nominale, Ym entraîne
une hausse des prix. Donc si l'offre de monnaie double, la demande de monnaie
doit doubler, mais elle ne peut doubler que si la production nominale double,
or cette dernière ne peut doubler que si le niveau des prix double.
Dire
que la demande de monnaie ne dépend pas du taux d'intérêt revient à supposer
que la vitesse de circulation de la monnaie (PY/M) est une constante.
La vitesse de circulation de la
monnaie représente la vitesse à laquelle un billet passe d'un portefeuille à un
autre. Elle est calculée en divisant la
valeur nominale de la production (le PIB nominal) par la quantité de monnaie.
MV = PY est appelée équation quantitative car elle lie la quantité de monnaie M
à la valeur nominale de la production (PY). Selon cette équation, une
augmentation de la quantité de monnaie dans l'économie doit se traduire par une
augmentation des prix ou une augmentation de la production ou un ralentissement
de la vitesse de circulation. Comme cette dernière est relativement stable. La
masse monétaire et le PIB nominal varient.
Parce
que la vitesse est stable, les modifications de la masse monétaire se
traduisent par des modifications proportionnelles de la valeur nominale de la
production (PY). La production de biens et services est essentiellement
fonction des facteurs de production et de la technologie. La monnaie est
neutre, elle n'influence pas la production. La variation de la masse monétaire
se traduit donc par une variation du niveau général des prix (P).
Dans la théorie classique de la
politique monétaire, lorsque cette dernière fait augmenter la production, cela
tient à ce que la politique entraîne une baisse du taux d'intérêt. La politique
monétaire est inefficace en période de forte récession car la courbe de demande
de monnaie est élastique si bien que les fluctuations de l'offre de monnaie
n'entraînent que de faibles variations des taux d'intérêt. En plus, même de
fortes variations des taux d'intérêt ne provoquent que de faibles variations de
l'investissement et donc de la demande globale.
Ces arguments font l'objet d'un
large consensus quant à l'efficacité de la politique monétaire en période de
récession. Les monétaristes avancent l'idée que la politique monétaire affecte
uniquement le niveau des prix. Comme ces derniers sont flexibles, même à court
terme, un accroissement de l'offre de la monnaie, entraîne une modification du
niveau des prix sans modification de la production ou de l'emploi.
6. La monnaie et l’inflation
Définition
de l'inflation
L’inflation est une
hausse continue du niveau général des prix. Cette définition est très large
parce que les types d’inflation sont très nombreux et le phénomène ne peut être
appréhendé qu’à travers le symptôme commun à toutes les inflations : la
hausse des prix. C’est la nature du déséquilibre qui permet de différencier les
types d’inflation et les types d’explication.
L’inflation
monétaire trouve son origine dans l’émission
excessive de monnaie ; l’afflux de métaux précieux au 16ème
siècle et le recours massif à la « planche à billet » pendant et
après la première guerre mondiale ont été la cause de l’inflation. Du point de
vue théorique, l’école quantitativiste (Irving Fischer) et les monétaristes
après, ont privilégié l’explication par la monnaie. Toutefois, il semble que de
nos jours, la monnaie soit moins la cause de l’inflation que la condition
permissive.
L’inflation par la demande, se situe dans
l’explication précédente. Le déséquilibre provient de l’excès de la demande sur
l’offre. Au niveau global, la demande, qu’elle émane des ménages (demande de
consommation), des entreprises (investissements), de l’Etat (déficit) ou de
l’extérieur (exportation) tend à dépasser l’offre. L’inélasticité de l’offre,
son incapacité à répondre à l’accroissement de la demande (en raison par
exemple d’une situation de plein emploi) explique ce type d’inflation. Le
déséquilibre ne peut être global, mais sectoriel, et peut se diffuser dans
l’économie. L’explication de l’inflation par la demande se situe dans le
prolongement de l’analyse keynésienne.
L’inflation par les coûts situe l’origine de
l’inflation dans un déséquilibre de la formation des prix au sein de
l’entreprise : l’augmentation des coûts, qu’il s’agisse des coûts
salariaux, du coût des consommations intermédiaires ou des coûts financiers,
associée à la volonté des entreprises de maintenir leurs profits, favorise une
hausse des prix.
Les explications
contemporaines de l’inflation se situent dans le prolongement de l’inflation
par les coûts. Ce sont des explications structurelles, qui envisagent les
déséquilibres inflationnistes comme la résultante des structures du capitalisme
contemporain : la formation des prix sur les marchés oligopolistiques se
traduit par une rigidité des prix à la baisse. De plus, les modes de formation
des salaires dépendent, plus que par le passé, de facteurs sociaux,
intervention de l’Etat par la fixation d’un salaire minimum et rôle de la
négociation salariale. L’inflation est ainsi étroitement liée à la formation
des revenus.
Les politiques de lutte
contre l’inflation se comprennent par le type de l’inflation retenue.
Si l’inflation est
d’origine monétaire, le remède consiste à limiter la création de monnaie, par
exemple par une hausse des taux d’intérêt.
La thèse de l’inflation
par la demande conduit à limiter la demande (action sur les salaires et
réduction du déficit public) et à accroître la flexibilité de l’offre
(amélioration de la mobilité du travail).
La lutte contre
l’inflation structurelle se révèle plus délicate à mettre en œuvre :
politique de concurrence, amélioration de la fluidité du marché, mais c’est
surtout la politique des revenus qui retient l’attention.
Dans les pays en
développement, l’expérience en matière d’inflation est très variée et se prête
difficilement à la généralisation. L’inflation chronique qui a touché les pays
du cône méridional de l’Amérique Latine et en particulier l’Argentine, le
Brésil et le Chili (avec une augmentation des prix de 25 à 50% pendant 3 années
minimum) a constitué un fait tenace de la vie économique pendant plusieurs
années. L’histoire de ces pays montre que de longue période d’inflation à 2
chiffres ne mènent pas nécessairement à une calamité économique nationale. Il
reste qu’un taux d’inflation acceptable dans un pays peut constituer, dans un
autre, un traumatisme économique. L’inflation aiguë (plus de 50%, pendant plus
de trois ans consécutifs) qui a sévi dans 15 pays pendant la période de l’après
guerre, ne s’est pas traduite par un ralentissement de l’essor économique.
Monnaie et inflation
Pour les monétaristes,
l'inflation résulte d'une forte augmentation de l'offre de monnaie. Cette
dernière peut créer à court terme les conditions d'une expansion économique et
diminuer le chômage mais devient source de dysfonctionnement à moyen et à long
terme lorsqu'elle dépasse la hausse de la production.
Keynes considère qu'une augmentation de la quantité de monnaie
relance la production en situation de sous-emploi. Friedman considère au
contraire que toute augmentation de la monnaie non suivie d'une augmentation de
la production conduit à une hausse des prix.
7. Inflation et taux d’intérêt
On dépose 1 Dh
pendant un an avec un taux d’intérêt nominal de i. A la fin de l’année, le
dépôt a une valeur de 1+i
En cas d’inflation annuelle égale à
p, la valeur réelle du dépôt à la fin de l’année est :
1+i
-----
1+p
Le taux
d’intérêt réel :
1+i
1+p
Exemple : Soit un
intérêt de dépôt de 34% et un taux d’inflation de 45%
1+0,34
r = ---------- - 1 = - 7,6%
1+0,45
Une perte
équivalente à un impôt sur ces actifs de 7,6%.
Quand les
taux d’intérêt sont faibles (inférieur à 10%) on peut calculer le taux
d’intérêt réel avec une formule simple :
r = i – p
Exemple : Soit un
taux d’intérêt de 7% et un taux d’inflation de 5% :
r = 7 – 5 =
2%
Le taux
d’intérêt nominal est la somme du taux d’intérêt nominal et de l’inflation.
Sous cette forme, l’équation est dite équation de Fisher (Irving Fisher 1867 –
1947).
Selon la
théorie quantitative, un accroissement de 1% du taux de croissance monétaire
provoque une hausse de 1% du taux d’inflation. Selon l’équation de Fisher,
cette hausse de 1% du taux d’inflation provoque à son tour un relèvement de 1%
du taux d’intérêt nominal. L’effet Fisher désigne cette relation
proportionnelle entre taux d’inflation et taux d’intérêt nominal.
8. Taux
d’intérêt nominal et demande de la monnaie
La théorie
quantitative de la monnaie suppose que la demande d’encaisses monétaires
réelles est proportionnelle aux revenus. La quantité de monnaie dépend aussi du
taux d’intérêt nominal.
Le coût de la détention de monnaie
est égal au taux d’intérêt nominal. Car en gardant de la monnaie, on renonce
aux intérêts qui auront dû être versés si on avait placé notre monnaie. La
détention de la monnaie génère un rendement qui est égal à –p, puisque la
valeur réel de la monnaie est érodée par la taux d’inflation. En détenant de la
monnaie, on renonce donc à l’écart entre taux d’intérêt nominal et taux d’inflation :
r – (-p). Le coût de la détention de la monnaie est égal aux taux nominal i
d’après l’équation de Fisher. La demande d’encaisses
monétaires réelles est donc fonction à la fois du niveau de revenu et du taux
d’intérêt nominal.
Titre 3. Le chômage
1. Définition et mesure du
chômage
La définition du chômage est très complexe et prête à plusieurs
controverses théoriques et statistiques. Dans de nombreux pays, on compile la
définition internationale donnée par le Bureau international du travail (BIT)
et les définitions locales propres aux organismes nationaux. Selon le BIT, le
chômeur est une personne de plus de 15 ans qui remplit les critères suivants :
-
être sans travail ;
-
être disponible pour
travailler ;
-
rechercher activement un
emploi, ou en avoir un qui commence ultérieurement.
La définition des chômeurs est sensible aux critères retenus et
peut donner des chiffres qui ne montrent pas la réalité. Pour les comparaisons
internationales, on retient généralement la définition du BIT.
Nombre de chômeurs
Le taux de chômage = --------------------------------
Population
active
2.
Taux de chômage naturel
Le taux de chômage
naturel est un taux de chômage qui n'accélère pas le taux d'inflation (ce
concept sera étudié avec détails dans la partie IV de ce cours)
Soit :
L : population active
E : population ayant un
emploi
U : population n'ayant
pas d'emploi
L = E + U
Le taux de chômage est :
U/L
Soit :
s : taux de perte d'emploi
f : taux d'acquisition d'emploi
fU : nombre de personnes qui trouvent un
emploi
sE : nombre de personnes qui perdent leur emploi
Sur un marché de travail stationnaire, on
a fU = sE
Pour trouver le taux de chômage stationnaire :
E = L – U
fU = s(L – U)
En divisant par L :
f U/L = s (1 – U/L)
On
a aussi : U/L = s /s+f
Le taux de chômage
stationnaire U/L est fonction des taux de perte d'emploi s et d'acquisition
d'emploi f.
3.
Chômage frictionnel et
chômage structurel
- Chômage frictionnel
On appelle chômage
frictionnel, la fraction du chômage total expliquée par le temps nécessaire à
la recherche d'un emploi. L'économie est en constante évolution, ce qui fait
que le chômage frictionnel est inévitable.
-
Rigidité des salaires et
chômage structurel
La rigidité des salaires
induit le chômage.
Si le
salaire réel est au dessus du niveau d'équilibre entre l'offre et la demande,
la quantité d'offre de travail excède la quantité demandée. Ceci entraine une
augmentation du chômage.
On
appelle chômage structurel, le chômage résultant de la rigidité des salaires et
du rationnement des emplois : au salaire en vigueur, l'offre de travail excède
la demande. Les travailleurs concernés attendent que de nouveaux emplois soient
rendus disponibles au salaire en vigueur.
Les
entreprises, pour faire réduire ce chômage ne peuvent réduire les salaires en
vigueur à cause des législations sur le salaire minimum, le pouvoir des
syndicats des travailleurs et le salaire d'efficience :
- la loi sur
le salaire minimum oblige les entreprises à payer à leurs employés un salaire
minimum quel que soit leur niveau de qualification.
- En présence
d'organisations représentatives des travailleurs et des employeurs, ce sont les
négociations collectives entre les uns et les autres qui déterminent les
salaires, plutôt que l'offre et la demande d'équilibre. Le résultat en est
souvent un salaire supérieur au niveau d'équilibre. L'entreprise diminue alors
le nombre de travailleurs et le chômage structurel augmente.
-
Le salaire
d'efficience : les entreprises renoncent à réduire les salaires car ceci pourra
réduire la productivité des travailleurs. Aussi, plus le salaire est élevé,
plus le travailleur est incité à conserver son emploi. Ce qui met l'entreprise à
l'abri des pertes dues aux départs de ses employés et des frais de recrutement
et de formation.
1. Chômage et
offre globale de travail
Pour les
classiques, le marché de travail est comme tout autre marché. Le prix (le
salaire) ajuste l'offre et la demande.
Si le marché de travail fonctionne
parfaitement, le chômage existant ne peut être que volontaire. L'offre de
travail est le résultat de l'arbitrage entre consommation et loisirs, qui
dépendra de la rémunération nette du travail c'est-à-dire le pouvoir d'achat du
taux de salaire net des prélèvements obligatoires. La demande de travail dépend
du coût salarial total des entreprises en concurrence parfaite. Les individus
au chômage volontaire ne désirent pas offrir leur travail au salaire
Le chômage
volontaire repose sur un calcul économique. Si le salaire est trop faible pour
rendre la situation de travail bénéfique alors les travailleurs préfèrent ne
pas travailler (un salaire qui ne couvre pas par exemple les frais de transport
pour se rendre au travail et les frais de garde d'enfants).
Si l'offre et la demande de travail est modifiée, le salaire sera varié pour réajuster l'offre totale à la demande totale.
Supposons une augmentation de l'offre de travail. Le salaire d'équilibre va diminuer pour permettre aux individus supplémentaires de trouver un emploi. La demande de travail de la part des entreprises ne peut augmenter que si les salaires diminuent.
Si l'offre et la demande de travail est modifiée, le salaire sera varié pour réajuster l'offre totale à la demande totale.
Supposons une augmentation de l'offre de travail. Le salaire d'équilibre va diminuer pour permettre aux individus supplémentaires de trouver un emploi. La demande de travail de la part des entreprises ne peut augmenter que si les salaires diminuent.
Dans la conception classique, le chômage est donc
volontaire. Il existe un chômage frictionnel lié au temps nécessaire pour que
les travailleurs trouvent un emploi et un chômage incompressible qui même en
situation de plein emploi existe à un taux très faible et qui est dû aux temps
nécessaire aux individus pour trouver un emploi.
Si le marché de travail fonctionne parfaitement, le chômage ne peut être que volontaire. Mais la fixation d'un salaire minimum wmin supérieur au salaire d'équilibre (car destiné à garantir aux offreurs un revenu minimum) engendre une situation d'excédent d'offre sur le marché.
Si le marché de travail fonctionne parfaitement, le chômage ne peut être que volontaire. Mais la fixation d'un salaire minimum wmin supérieur au salaire d'équilibre (car destiné à garantir aux offreurs un revenu minimum) engendre une situation d'excédent d'offre sur le marché.
Le
chômage volontaire repose sur un calcul économique. Si le salaire est trop
faible pour rendre la situation de travail bénéfique alors les travailleurs
préfèrent ne pas travailler (un salaire qui ne couvre pas par exemple les frais
de transport pour se rendre au travail et les frais de garde d'enfants).
Si l'offre et la demande de travail est modifiée, le salaire sera varié pour réajuster l'offre totale à la demande totale.
Supposons une augmentation de l'offre de travail. Le salaire d'équilibre va diminuer pour permettre aux individus supplémentaires de trouver un emploi. La demande de travail de la part des entreprises ne peut augmenter que si les salaires diminuent.
Si l'offre et la demande de travail est modifiée, le salaire sera varié pour réajuster l'offre totale à la demande totale.
Supposons une augmentation de l'offre de travail. Le salaire d'équilibre va diminuer pour permettre aux individus supplémentaires de trouver un emploi. La demande de travail de la part des entreprises ne peut augmenter que si les salaires diminuent.
Dans la
conception classique, le chômage est donc volontaire. Il existe un chômage
frictionnel lié au temps nécessaire pour que les travailleurs trouvent un
emploi et un chômage incompressible qui même en situation de plein emploi
existe à un taux très faible et qui est dû aux temps nécessaire aux individus
pour trouver un emploi.
Si le marché de travail fonctionne parfaitement, le chômage ne peut être que volontaire. Mais la fixation d'un salaire minimum wmin supérieur au salaire d'équilibre (car destiné à garantir aux offreurs un revenu minimum) engendre une situation d'excédent d'offre sur le marché.
Si le marché de travail fonctionne parfaitement, le chômage ne peut être que volontaire. Mais la fixation d'un salaire minimum wmin supérieur au salaire d'équilibre (car destiné à garantir aux offreurs un revenu minimum) engendre une situation d'excédent d'offre sur le marché.
On
peut parler dans cette situation d'un chômage involontaire puisque le salaire
minimum est un salaire plancher qui est supérieur au salaire d'équilibre.
L'offre de travail excède la demande de travail. Le nombre de travailleurs qui
désirent travailler est supérieur à celui qui prévaut sur le marché et par
conséquent la quantité de travailleurs qui désire travailler est supérieure à
celle qui travaille effectivement. Les individus ayant une productivité
marginale du travail inférieure au salaire horaire plancher ne trouvent pas un
emploi alors qu'au salaire d'équilibre ils auraient trouver un emploi.
Titre 4. L'équilibre macroéconomique
en économie fermée
Une économie fermée est une
économie qui vit en autarcie en pratiquant l'autoproduction. En réalité une
telle économie n'existe pas, car aucun Etat n'est en mesure par ses propres
moyens de satisfaire tous ses besoins.
1. Les
politiques macroéconomiques en économie fermée
La politique budgétaire et la politique monétaire ont pour
principaux objectifs de maintenir le plein emploi ; stimuler la croissance
économique et assurer la stabilité des prix.
La politique
budgétaire est utilisée par les Etats et constitue un instrument de régulation
: augmentation des dépenses lors des périodes de ralentissement économique.
Pour les néoclassiques, la politique budgétaire perturbe le bon fonctionnement
économique et endette les Etats. Ils privilégient la politique monétaire et
préconisent une faible intervention de l'Etat par une compression des recettes
fiscales, des dépenses et du déficit.
La politique
monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire (la banque centrale en
général) agit sur l'offre de la monnaie dans le but de la stabilité des prix,
de la croissance économique et du plein emploi.
2.1. La politique budgétaire
Il faut
distinguer deux aspects de la politique budgétaire : un aspect
microéconomique qui concerne l’affectation des ressources aux emplois et un
aspect macroéconomique qui se rapporte au niveau de l’activité économique, au
taux de chômage, etc.
La politique
budgétaire vise à améliorer les résultats macroéconomiques en modifiant les
dépenses publiques et les impôts.
Face à un
niveau de production inférieur au niveau de plein emploi, les responsables de
la politique économique peuvent contribuer à ramener le plein emploi en
augmentant les dépenses publiques ou en baissant les impôts.
- la variation de l'épargne
Soit une
hausse des dépenses publiques (∆G) compensée par une baisse équivalente des
investissements étant donné que la consommation C est stable car le revenu
disponible Y-T est inchangé et la production totale est déterminée par les
facteurs de production.
Pour cette
baisse des investissements, le taux d'intérêt doit augmenter. Les conséquences
donc d'une hausse des dépenses publiques est l'augmentation du taux d'intérêt
et la baisse des investissements. On dit qu'il y a une éviction de
l'investissement par les dépenses publiques.
Cette
augmentation des dépenses publiques est financée par l'emprunt car le niveau
des prélèvements est resté inchangé. Ce financement va réduire l'épargne
nationale, puisque l'épargne privée reste inchangée.
La figure
montre un glissement de l'offre de fonds prêtables pour l'investissement. La
demande de fonds prêtables excède l'offre. Le taux d'intérêt augmente (de r1 à
r2) jusqu'à ce que la courbe d'épargne intersecte la courbe
d'investissement. Une hausse des
dépenses publiques entraîne une hausse du taux d'intérêt.
On examine
maintenant le cas d'une réduction des impôts (∆T) Le revenu disponible va
s'accroitre de ∆T et par conséquent la consommation C va croître aussi de (∆T X
PmC). Plus la PmC est élevée, plus l'impact d'une réduction des impôts sur la
consommation est grand.
La
production est déterminée par les facteurs de production. Les dépenses
publiques sont déterminées par la politique budgétaire. Donc un accroissement
de la consommation est compensé par une réduction de l'investissement. Le taux
d'intérêt doit alors augmenter dans ce cas.
Une hausse
des dépenses publiques comme une réduction des impôts, évince l'investissement
et augmente le taux d'intérêt.
- la variation de la demande d'investissement
Les mesures
budgétaires préconisées par l'Etat peuvent avoir une influence sur la demande
d'investissement. Des incitations fiscales (comme des innovations
technologiques) stimulent la demande d'investissement.
La hausse de
la demande d'investissement déplace la courbe d'investissement vers la droite.
Pour un taux d'intérêt donné, le montant de l'investissement est supérieur. Le
nouveau point d'équilibre se trouve au point B. L'épargne reste inchangée. Le
volume d'équilibre de l'investissement reste inchangé. Une hausse de la demande
d'investissement n'a d'autres effets que l'augmentation du taux d'intérêt.
L'offre de fonds prêtables est donnée.
En supposant que la fonction de consommation dépend aussi du taux d'intérêt. Ce qui veut dire que l'épargne dépendra aussi du taux d'intérêt et la courbe d'épargne sera croissance et non verticale. La hausse du taux d'intérêt influence positivement l'épargne et négativement la consommation.
En supposant que la fonction de consommation dépend aussi du taux d'intérêt. Ce qui veut dire que l'épargne dépendra aussi du taux d'intérêt et la courbe d'épargne sera croissance et non verticale. La hausse du taux d'intérêt influence positivement l'épargne et négativement la consommation.
Si l'épargne
est fonction du taux d'intérêt, tout glissement vers la droite de la fonction
d'investissement accroît le taux d'intérêt en même temps que le volume de
l'investissement. Le taux d'intérêt accru incite les gens à épargner davantage,
créant ainsi des ressources disponibles en vue de l'investissement.
2.2. La politique monétaire
Dans une économie fermée, la hausse de l'offre de monnaie réduit le taux d'intérêt, ce qui stimule l'investissement et donc la dépense globa
2.2. La politique monétaire
Dans une économie fermée, la hausse de l'offre de monnaie réduit le taux d'intérêt, ce qui stimule l'investissement et donc la dépense globa
2. Le niveau des prix et
l'équilibre macroéconomique
2.1. La courbe de demande globale
2.2. La courbe d'offre globale
3. L'équilibre macroéconomique à court terme
4. L'équilibre macroéconomique à
long terme
Titre
5. L'économie ouverte
Dans une économie ouverte, le
pays n'est pas contraint de réaliser en toute année l'équilibre entre ses
dépenses et sa production de biens et services. Le pays peut dépenser plus
qu'il ne produit et emprunte le reste à l'étranger. Il peut également dépenser
moins qu'il ne produit et prêter le solde à l'étranger. En économie fermée,
tous les biens et services produits par une économie sont vendus sur le
territoire national. Il n'y a que trois types de dépenses : consommation,
investissement et dépenses publiques. En économie ouverte, la production se
vend sur le territoire nationale et aussi à l'étranger. Il y a donc quatre grandes catégories de
dépenses :
Cd : consommation de biens et services
produits sur le territoire national
Id : investissement en biens et
services produits sur le territoire national
Gd : les acquisitions par l'Etat de
biens et services produits sur le territoire national
Ex : exportations de biens et
services produits sur le territoire national
Ce qui donne l'identité suivante :
Y = Cd + Id + Gd + Ex
Les acquisitions de biens et
services sur le territoire national, sont à la fois d'origine nationale et
d'origine étrangère. La consommation totale C est la somme de la consommation Cd de biens et services produits sur le territoire national et la
consommation Cf de biens et services d'origines étrangère. Il en est de même
pour I et G.
C = Cd + Cf
I = Id + If
G = Gd + Gf
Y = Cd + Id + Gd + Ex
Y = (C – Cf) + (I – If) + (G – Gf) + Ex
Y = C + I +
G + Ex – (Cf + If + Gf)
Cf + If + Gf représente les dépenses en importations
Y = C + I + G + Ex – IM
Y = C + I + G + NX
NX = Ex – IM
La dépense intérieure, c'est-à-dire la dépense
effectuée sur le territoire national, est la somme de la consommation, de
l'investissement, des dépenses publiques et des exportations nettes.
Si la production est supérieure à la
dépense intérieure, la différence est exportée. Si au contraire, la production
intérieure est inférieure à la dépense intérieure, la différence est importée.
Le
déficit
Lorsque l'Etat dépense plus qu'il ne reçoit d'impôts
et autres recettes au cours de l'année, il enregistre un déficit budgétaire.
L'Etat doit alors emprunter pour financer son déficit.
1.1. Le déficit dans une
économie ouverte de petite taille
Une économie ouverte peut se tourner
vers d'autre pays pour financer l'investissement quand l'épargne nationale est
faible.
Graphique (illustration
et explication durant la séance du cours)
La hausse du déficit réduit
l'épargne nationale et déplace la courbe d'épargne vers la gauche.
L'investissement reste le même puisqu'il ne dépend dépend seulement du taux
d'intérêt réel international. L'emprunt à l'étranger augmente.
1.2. Le déficit dans une
économie ouverte de grande taille
La différence fondamentale entre la
petite économie ouverte et la grande économie ouverte est le comportement des
sorties nettes de capitaux. Dans cette première, dans le modèle de la petite
économie ouverte, les flux de capitaux entrent et sortent librement au taux
donné r* d'intérêt international.
Dans les grandes économies ouvertes
comme les Etats-Unis par exemple, ils sont suffisamment importantes pour
influences les taux d'intérêt internationaux. Plus ils prêtent à l'étrangers et
plus est grande la disponibilité des fonds dans l'économie mondiale et cela
pèse à la baisse sur les taux d'intérêt internationaux.
2. Le déficit commercial
Le déficit commercial correspond à
la différence entre les importations et les exportations au cours d'une année
donné.
2.1. Les flux internationaux de
biens et de capitaux
Dans une économie ouverte comme dans
une économie fermée les marchés des biens et services et les marchés financiers
sont étroitement liés.
Soit l'identité comptable du revenu national
:
Y = C + I +
G + NX
Y – C – G =
I + NX
Y – C – G =
S
S
: épargne nationale, qui est la somme de l'épargne privée ( Y – T - C) et l'épargne publique qui est égale à (T
– G)
S = I + NX
S – I = NX
NX : balance des biens et services
S – I : investissement extérieur net
ou sortie nettes de capitaux. Il exprime ce que les résidents de l'économie
considérée prêtent à l'étranger et ce qu'ils y empruntent.
Si
S – I > 0, cela veut dire que l'épargne intérieure est supérieure à
l'investissement intérieur. Les résidents prêtent donc à l'étranger.
Si S – I >
0 et NX > 0, il y a donc un
excédent commercial; le pays prête à l'étranger et exporte des biens et
services.
Si S –
I < 0 et NX < 0, il y a un déficit
commercial. Le pays importe et emprunte sur les marchés financiers
internationaux.
La balance commerciale est
égale aux sorties nettes de capitaux.
Si S < I,
c'est-à-dire que l'épargne intérieures est inférieures à l'investissement, les
investisseurs empruntent à l'étranger.
Au contraire,
si S > I, le solde non utilisé est prêté à l'extérieur.
2.3.
La politique budgétaire
Soit une
économie dont :
NX = 0
S = I
Si l'Etat
augmente les dépenses G, l'épargne nationale baissent car :
S = Y – C –
G
Si r* reste inchangé,
I l'est aussi. L'épargne est alors inférieur à l'investissement ce qui pousse
le pays à emprunter à l'étranger. Comme
NX = S – I,
la baisse de l'épargne nationale implique une baisse de NX. L'économie encourt
un déficit budgétaire.
La même
logique s'applique à une baisse des impôts :
Si T baisse,
le revenu disponible (Y-T) augmente. Ce qui stimule la croissance et réduit
l'épargne nationale. Même si l'épargne privée augmente suite à une réduction
des impôts, l'épargne publique baisse proportionnellement à la réduction
fiscale. Au total, l'épargne nationale baisse.
Comme NX = S
– I, la baisse de l'épargne nationale réduit à son tour NX.
Une
politique budgétaire qui augmente la consommation C ou les dépenses publiques G,
réduit l'épargne national Y – C – G et déplace vers la gauche, de S1 vers S2,
la droite verticale qui représente l'épargne. Comme NX décrit la distance entre
la courbe d'épargne et la courbe d'investissement, au taux d'intérêt mondial,
ceci diminue NX.
On peut voir
aussi l'effet sur une économie ouverte d'un accroissement des dépenses
publiques dans les autres pays.
Si ces pays
sont petits, alors aucun effet ne se produira. Mais s'ils sont grands,
l'augmentation des dépenses publique réduira l'épargne mondiale et fera
augmenter le taux d'intérêt mondiale r*.
La hausse du
taux d'intérêt mondiale renchérit l'emprunt et réduit du même coup
l'investissement. L'épargne excède alors l'investissement et une partie gagnera
le reste du monde. Comme NX = S – I, la baisse de I fait augmenter NX. En
conclusion la baisse de l'épargne à l'étranger entraine un excédent commercial
dans une petite économie ouverte.
3. Les taux de change
Le taux de change est un prix
relatif de deux devises. Comme n’importe quel prix, le taux de change est
déterminé par l’offre et la demande. Pour simplifier, prenons deux devises, le
dollar et le yen.
2.2. L'épargne et
l'investissement dans une petite économie ouverte
La petite économie
ouverte n'a qu'un impact négligeable sur le taux d'intérêt international, r =
r*
r : le
taux d'intérêt de l'économie nationale
r* : le taux d'intérêt réel international
En économie
fermée, le taux d'intérêt provient de l'équilibre entre épargne et
investissement. L'équilibre entre épargne mondiale et investissement mondiale
détermine le taux d'intérêt international.
Soit une
petite économie ouverte. Les facteurs de production et la fonction de
production déterminent la production Y de l'économie :
Y = Y¯ = f
(K¯ , L¯)
La fonction
de consommation :
C = C(Y – T)
La fonction
d'investissement :
I = I(r)
Soit
l'identité comptable :
NX = (Y – C – G) - I
NX = S - I
NX = (Y¯ -
C(Y¯ - T) – G) - I(r*)
NX = S¯ - I(r*)
Cette équation nous indique ce qui détermine
l'épargne et l'investissement et donc la balance commerciale.
S dépend de
la politique budgétaire. Si les dépenses publiques G augmentent ou si les impôts T baissent,
l'épargne nationale croît.
I dépend du
taux d'intérêt réel international r*. Toute hausse de ce dernier, rend non
rentable certains projets d'investissement. La balance commerciale est donc
elle aussi fonction de ces variations.
La
balance commerciale est égale aux sorties nettes de capitaux.
Si S < I,
c'est-à-dire que l'épargne intérieures est inférieures à l'investissement, les
investisseurs empruntent à l'étranger.
Au
contraire, si S > I, le solde non utilisé est prêté à l'extérieur.
2.3.
La politique budgétaire
Soit
une économie dont :
NX = 0
S = I
Si l'Etat
augmente les dépenses G, l'épargne nationale baissent car :
S = Y – C –
G
Si r* reste
inchangé, I l'est aussi. L'épargne est alors inférieur à l'investissement ce
qui pousse le pays à emprunter à l'étranger. Comme
NX = S – I,
la baisse de l'épargne nationale implique une baisse de NX. L'économie encourt
un déficit budgétaire.
La même
logique s'applique à une baisse des impôts :
Si T baisse,
le revenu disponible (Y-T) augmente. Ce qui stimule la croissance et réduit
l'épargne nationale. Même si l'épargne privée augmente suite à une réduction
des impôts, l'épargne publique baisse proportionnellement à la réduction
fiscale. Au total, l'épargne nationale baisse.
Comme NX = S
– I, la baisse de l'épargne nationale réduit à son tour NX.
Une
politique budgétaire qui augmente la consommation C ou les dépenses publiques
G, réduit l'épargne national Y – C – G et déplace vers la gauche, de S1 vers
S2, la droite verticale qui représente l'épargne. Comme NX décrit la distance
entre la courbe d'épargne et la courbe d'investissement, au taux d'intérêt
mondial, ceci diminue NX.
On peut voir
aussi l'effet sur une économie ouverte d'un accroissement des dépenses
publiques dans les autres pays.
Si ces pays
sont petits, alors aucun effet ne se produira. Mais s'ils sont grands,
l'augmentation des dépenses publique réduira l'épargne mondiale et fera
augmenter le taux d'intérêt mondiale r*.
La hausse du
taux d'intérêt mondiale renchérit l'emprunt et réduit du même coup
l'investissement. L'épargne excède alors l'investissement et une partie gagnera
le reste du monde. Comme NX = S – I, la baisse de I fait augmenter NX. En
conclusion la baisse de l'épargne à l'étranger entraine un excédent commercial
dans une petite économie ouverte.
3. Les taux de change
Le taux de change est un prix
relatif de deux devises. Comme n’importe quel prix, le taux de change est
déterminé par l’offre et la demande. Pour simplifier, prenons deux devises, le
dollar et le yen.
La figure représente le marché du dollar en fonction du taux de change du
dollar en yen.
La courbe d’offre du dollar représente la quantité de dollars fournie par les Américains pour acheter des biens japonais et pour réaliser des investissements au Japon. Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire quand le dollar permet d’acheter plus de yen, les Américains vont offrir plus de dollars. La courbe d’offre du dollar est croissante.
La courbe de demande du dollar représente les dollars demandés par les Japonais pour acheter des produits américains et pour investir aux Etats-Unis.
Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire qu’il faut plus de yens pour acheter les dollars, les Japonais demandent des quantités plus faibles de dollars. La courbe de demande est décroissante.
On comprend mieux pourquoi le taux de change est relié aux flux de capitaux et de biens entre les pays.
3.1. Taux de change nominal et taux de change réel
- Taux de change nominal
Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays. Le taux de change entre le dollar américain et le yen japonais est de 120 yens par dollar, ceci veut dire qu'il faut 120 yens pour acheter un dollar.
- Taux de change réel
Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays. La relation entre taux de change réel et taux de change nominal s'exprime à travers la formule suivante :
Taux de change nominal X prix du bien intérieur
Taux de change réel = ------------------------------------------------------------------
La courbe d’offre du dollar représente la quantité de dollars fournie par les Américains pour acheter des biens japonais et pour réaliser des investissements au Japon. Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire quand le dollar permet d’acheter plus de yen, les Américains vont offrir plus de dollars. La courbe d’offre du dollar est croissante.
La courbe de demande du dollar représente les dollars demandés par les Japonais pour acheter des produits américains et pour investir aux Etats-Unis.
Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire qu’il faut plus de yens pour acheter les dollars, les Japonais demandent des quantités plus faibles de dollars. La courbe de demande est décroissante.
On comprend mieux pourquoi le taux de change est relié aux flux de capitaux et de biens entre les pays.
3.1. Taux de change nominal et taux de change réel
- Taux de change nominal
Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays. Le taux de change entre le dollar américain et le yen japonais est de 120 yens par dollar, ceci veut dire qu'il faut 120 yens pour acheter un dollar.
- Taux de change réel
Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays. La relation entre taux de change réel et taux de change nominal s'exprime à travers la formule suivante :
Taux de change nominal X prix du bien intérieur
Taux de change réel = ------------------------------------------------------------------
Prix du bien étranger
(Explication et notes durant la séance du cours)
Le prix des biens en monnaies nationales et le taux de change de ces monnaies détermine le taux auquel les biens intérieurs et étrangers.
Soit e le taux de change nominal. Soit P le niveau des prix dans le pays et P* le niveau des prix dans le pays étranger. Le taux de change réel ξ est :
ξ = e x P/P*
Le taux de change réel = taux de change nominal X rapport des niveaux des prix
Revenons au taux de change nominal :
ξ = e x P/P* ce qui implique que e = ξ X P* /P
La variation de e variation de ξ variation de P* variation de P
en pourcentage = en pourcentage + en pourcentage - en pourcentage
La variation en % de e = variation en % de ξ + écart des taux
d'inflation
La variation en % de e = variation en % de ξ + (π* - π)
La politique
monétaire affecte le taux de change nominal. Une croissance rapide de l'offre
de monnaie entraîne une inflation élevée et par conséquence une dépréciation de
la monnaie. Un π élevé implique une baisse de e. la croissance monétaire rend
plus chère les prix des biens mesurés en termes monétaires, elle rend également
plus chères les devises étrangères mesurés en termes de la monnaie nationale.
3.2. Taux de
change réel et exportations nettes
Si le taux
de change réel est faible, les biens intérieurs sont bon marché et les biens
étrangers sont relativement chers. Les résidents des autres pays achèteront les
biens intérieurs et les résidents du pays achèteront peu de biens et services à
l'étranger. Les exportations nettes sont donc élevées.
Si le taux
de change réel est élevé, les biens étrangers sont bon marché et les biens
intérieurs sont relativement chers. Les résidents du pays achèteront des biens
importés et les résidents des autres pays achèteront peu de biens et services
du pays concerné. Les exportations nettes sont donc faibles.
NX = NX (ξ)
Les
exportations nettes sont donc fonction du taux de change réel.
Graphique (illustration et explication durant la séance du
cours)
La balance
commerciale (exportations nettes) doit être égale aux sorties nettes de
capitaux. Ce qui implique que les exportations nettes soient égales à l'épargne
diminuée de l'investissement. La courbe représentant l'excédent de l'épargne
sur l'investissement (S-I) est verticale car l'épargne et l'investissement ne
dépendent pas du taux de change. La relation entre exportations nettes et taux
de change réel est décroissante. L'intersection entre les deux courbes
détermine le taux de change d'équilibre.
Supposons
une économie comme celle des Etats-Unis. La courbe S-I représente l'excédent de
l'épargne sur l'investissement et donc l'offre de dollar susceptible d'être
échangés contre des devises étrangères pour être investis à l'étranger. La
courbe décroissante NX représente la demande nette de dollars émanant
d'étrangers souhaitant acquérir des dollars pour acheter des biens et services
américains. Au taux de change réel d'équilibre, l'offre de dollar disponible en
vue de sorties nettes de capitaux égale à la demande de dollars émanant d'étrangers
souhaitant acheter les exportations américains.
4. L'impact des politiques économiques sur le taux de
change réel
● Soit une
modification de la politique budgétaire interne. l'Etat réduit l'épargne
national en augmentant les dépenses publiques ou en réduisant les impôts. Ceci
provoque une diminution de (S-I) et NX en conséquence. La réduction de
l'épargne provoque donc un déficit commercial.
Une hausse
des dépenses publiques ou une réduction des impôts, réduit l'épargne nationale.
Ceci provoque une baisse de l'offre de dollars susceptible d'être investis à
l'étranger. Le taux de change d'équilibre augmente ce qui provoque une baisse
des exportations et une hausse des importations.
● Soit une
modification de la politique budgétaire à l'étranger (augmentation des dépenses
publiques ou réduction des impôts à l'étranger). Ceci réduira l'épargne
mondiale et augmentera les taux d'intérêt en conséquence, ce qui fait baisser
l'investissement intérieur I (S-I augmente et donc NX. La hausse du taux
d'intérêt mondial entraîne un excédent commercial.
La hausse du
taux d'intérêt mondial réduit l'investissement intérieur, ce qui provoque un
accroissement de l'offre de dollars susceptible d'être investis à l'étranger.
Le taux de change réel d'équilibre diminue.
● soit une
augmentation de la demande intérieure d'investissement suite à une incitation
fiscale. S-I baisse en conséquence et donc NX aussi.
La hausse de
la demande d'investissement provoque un déficit commercial.
L'offre de
dollars susceptible d'être investis à l'étranger. Le taux de change réel
d'équilibre augmente. Les exportations nettes diminuent.
3. Les taux de change
Le taux de change est un prix relatif de deux devises. Comme n’importe quel
prix, le taux de change est déterminé par l’offre et la demande. Pour
simplifier, prenons deux devises, le dollar et le yen.
La figure représente le marché du dollar en fonction du taux de change du
dollar en yen.
La courbe d’offre du dollar représente la quantité de dollars fournie par les
Américains pour acheter des biens japonais et pour réaliser des investissements
au Japon. Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire quand le dollar
permet d’acheter plus de yen, les Américains vont offrir plus de dollars. La
courbe d’offre du dollar est croissante.
La courbe de demande du dollar représente les dollars demandés par les
Japonais pour acheter des produits américains et pour investir aux Etats-Unis.
Pour des taux de change plus élevés c’est-à-dire qu’il faut plus de yens
pour acheter les dollars, les Japonais demandent des quantités plus faibles de
dollars. La courbe de demande est décroissante.
On comprend mieux pourquoi le taux de change est relié aux flux de capitaux
et de biens entre les pays.
3.1. Taux de change nominal et taux
de change réel
- Taux de
change nominal
Le taux de change nominal est le prix relatif
des monnaies de deux pays. Si par exemple le taux de change entre le dollar américain
et le yen japonais est de 120 yens par dollar, ceci veut dire qu'il faut 120
yens pour acheter un dollar.
- Taux de
change réel
Le taux de
change réel est le prix relatif des biens entre deux pays. La relation entre
taux de change réel et taux de change nominal s'exprime à travers la formule
suivante :
Taux de change nominal X prix du bien intérieur
Taux de change réel
=
------------------------------------------------------------------
Prix du bien étranger
(Explication et notes durant la
séance du cours)
Le prix des
biens en monnaies nationales et le taux de change de ces monnaies déterminent
le taux auquel sont échangés les biens intérieurs et étrangers.
Soit e le
taux de change nominal. Soit P le niveau des prix dans le pays et P* le niveau
des prix dans le pays étranger. Le taux de change réel ξ est :
ξ
= e x P/P*
Le taux de change réel = taux de change nominal X
rapport des niveaux des prix
Revenons au taux de change nominal :
ξ
= e x P/P*
ce qui implique que e = ξ X P* /P
La variation
de e variation de ξ variation de P* variation de P
en
pourcentage = en pourcentage +
en pourcentage
- en
pourcentage
La variation en % de e = variation en % de ξ + écart des taux
d'inflation
La variation en % de e = variation en % de ξ + (π* - π)
La politique
monétaire affecte le taux de change nominal. Une croissance rapide de l'offre
de monnaie entraîne une inflation élevée et donc une dépréciation de la
monnaie. Un π élevé implique une baisse de e. la croissance monétaire rend plus
chers les prix des biens mesurés en termes monétaires, elle rend également plus
chères les devises étrangères mesurées en termes de la monnaie nationale.
3.2. Taux de
change réel et exportations nettes
Si le taux
de change réel est faible, les biens intérieurs sont bon marché et les biens
étrangers sont relativement chers. Les résidents des autres pays achèteront les
biens intérieurs et les résidents du pays achèteront peu de biens et services à
l'étranger. Les exportations nettes sont donc élevées.
Si le taux
de change réel est élevé, les biens étrangers sont bon marché et les biens
intérieurs sont relativement chers. Les résidents du pays achèteront des biens
importés et les résidents des autres pays achèteront peu de biens et services
du pays concerné. Les exportations nettes sont donc faibles.
NX = NX (ξ)
Les
exportations nettes sont donc fonction du taux de change réel.
La balance commerciale (exportations nettes)
doit être égale aux sorties nettes de capitaux. Ce qui implique que les
exportations nettes soient égales à l'épargne diminuée de l'investissement. La
courbe représentant l'excédent de l'épargne sur l'investissement (S-I) est
verticale car l'épargne et l'investissement ne dépendent pas du taux de change.
La relation entre exportations nettes et taux de change réel est décroissante.
L'intersection entre les deux courbes détermine le taux de change d'équilibre.
Supposons
une économie comme celle des Etats-Unis. La courbe S-I représente l'excédent de
l'épargne sur l'investissement et donc l'offre de dollars susceptible d'être
échangés contre des devises étrangères pour être investis à l'étranger. La
courbe décroissante NX représente la demande nette de dollars émanant
d'étrangers souhaitant acquérir des dollars pour acheter des biens et services
américains. Au taux de change réel d'équilibre, l'offre de dollars disponible
en vue de sorties nettes de capitaux égale à la demande de dollars émanant
d'étrangers souhaitant acheter les exportations américains.
5. L'impact des politiques économiques sur le taux de
change réel
● Soit une
modification de la politique budgétaire interne. l'Etat réduit l'épargne
nationale en augmentant les dépenses publiques ou en réduisant les impôts. Ceci
provoque une diminution de (S-I) et NX en conséquence. La réduction de
l'épargne provoque donc un déficit commercial.
Une hausse
des dépenses publiques ou une réduction des impôts, réduit l'épargne nationale.
Ceci provoque une baisse de l'offre de dollars susceptible d'être investis à
l'étranger. Le taux de change d'équilibre augmente ce qui provoque une baisse
des exportations et une hausse des importations.
● Soit une
modification de la politique budgétaire à l'étranger (augmentation des dépenses
publiques ou réduction des impôts à l'étranger). Ceci réduira l'épargne
mondiale et augmentera les taux d'intérêt en conséquence, ce qui fait baisser
l'investissement intérieur I, (S-I augmente et donc NX. La hausse du taux
d'intérêt mondial entraîne un excédent commercial.
La hausse du
taux d'intérêt mondial réduit l'investissement intérieur, ce qui provoque un
accroissement de l'offre de dollars susceptible d'être investis à l'étranger. Le
taux de change réel d'équilibre diminue.
● soit une
augmentation de la demande intérieure d'investissement suite à une incitation
fiscale. S-I baisse en conséquence et donc NX aussi.
La hausse de
la demande d'investissement provoque un déficit commercial.
L'offre de
dollars susceptible d'être investis à l'étranger baisse. Le taux de change réel
d'équilibre augmente. Les exportations nettes diminuent.
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